Soutenir l'autonomie et la participation sociale des personnes âgées en Europe

Préfon a contribué via l’association des institutions de retraite du secteur public en Europe (EAPSPI) à une réponse à la consultation de la Commission européenne sur le vieillissement.

14 juin 2021

L’EAPSPI, qui regroupe 24 institutions de retraite du secteur public dans 15 pays européens, représentant près de 33 M€ de cotisants et de bénéficiaires, a pris part à une consultation organisée par la Commission européenne sur le vieillissement, faisant suite à la rédaction d’un livre vert sur la question. Ce document, publié en janvier 2021, vise à alimenter le débat au sein de l’Union sur un sujet d’intérêt général et à recueillir l’avis des parties prenantes afin de contribuer à la préparation d’éventuelles réponses politiques ; les « livre verts » peuvent ensuite être suivis de « livres blancs » reprenant des propositions concrètes en vue d’éventuels actes règlementaires.

La Commission a mis en avant lors de la publication du livre vert qu’il « adopte une approche fondée sur le cycle de vie, soulignant ainsi que le vieillissement concerne tous les âges et toutes les générations. » C’est dans cet esprit que Préfon a contribué au sein de l’EAPSPI à la préparation de la contribution de l’association européenne : est mis en avant l’importance d’un niveau adéquat de retraite pour garantir l’autonomie et l’indépendance des personnes âgées, en plus d’autres facteurs : par exemple, un logement convenable, des services de santé, des soins...

L’amélioration de l’adéquation des prestations de retraite peut comprendre l’augmentation de la pension minimale contributive, une meilleure égalité entre les sexes – la grande majorité des retraités célibataires étant des femmes – et la prise en compte de la question des emplois pénibles. Le travail et sa juste rémunération sont la base de la lutte contre la pauvreté. Ils sont au cœur d'un système capable d'offrir des retraites adéquates, contribuant ainsi à faire face aux risques de pauvreté des personnes âgées.

Les besoins croissants de prise en charge de la dépendance et de soins de longue durée posent de nouvelles questions de solidarité qui dépassent celles du revenu de remplacement lié à la retraite. Ce constat peut être l’occasion de créer de nouvelles formes de sécurité sociale, afin que tous les travailleurs et les citoyens, et pas seulement les retraités, supportent le financement de ce « nouveau risque » de dépendance. Pour autant, en tant qu’investisseurs et fiduciaires, les institutions de retraite du secteur public peuvent d’ores et déjà appuyer des initiatives visant à une meilleure prise en charge des personnes âgées dépendantes. Préfon soutient ainsi la déclaration des investisseurs sur le secteur des maisons de retraite coordonnée par UNI Global Union pour améliorer les normes de travail et la qualité des soins dans les maisons retraite médicalisées. Les faiblesses du secteur à cet égard ont été mises en lumière par la pandémie de Covid-19, avec des conséquences dramatiques dont il nous appartient d’éviter qu’elles se reproduisent. Pour cela, des niveaux de dotation adéquats, l’élargissement des négociations collectives et de la représentation syndicale, l’amélioration de la santé et de la sécurité, des salaires décents et l’amélioration de la qualité des soins sont essentiels à la sauvegarde des droits des personnes âgées ainsi que des travailleurs qui les prennent en charge dans les maisons de retraite médicalisées.