Les Principes pour l’Investissement Responsable (PRI) font un pas en avant pour le respect des droits de l’Homme

Fin octobre 2020, les PRI publient un rapport pour inviter les investisseurs institutionnels à agir en tenant également compte des droits de l’Homme.

17 nov. 2020

Les Principes pour l’Investissement Responsable rassemblent plus de 3 000 signataires dans le monde, représentant environ 88 000 Mds€ d’actifs. L’objective de cette initiative est de développer une véritable expertise des thématiques ESG ainsi que d’orienter ses membres quant aux actions possibles afin d’incorporer les questions ESG au processus décisionnel d’investissement. Préfon est devenu membre du réseau de soutien des PRI en juin 2019.

Un rapport intitulé « Pourquoi et comment les investisseurs peuvent agir en matière de droits humains » est à l’origine d’une nouvelle initiative des PRI encourageant ses signataires à introduire dès à présent les questions liées aux droits de l’Homme dans la publication des informations extra- financières. Cette thématique a vocation à devenir obligatoire dans les prochaines années, alors qu’elle avait été longtemps ignorée par les investisseurs en raison, soit d’un manque d’informations sur l’impact des investissements dans le domaine des droits humains, soit de difficultés à mettre une stratégie cohérente en place. Des travaux concernant le cadre de publication seront entamés mi- 2021. Selon le rapport, les investisseurs ont ainsi une responsabilité à trois volets en la matière : publication des engagements, procédures de contrôle ainsi que moyens de résolution des violations. Cette politique interne doit donc s’intégrer aux stratégies de gestion comme d’investissement de toutes les entreprises, même celles ayant leur résidence dans des États dont les pratiques en matière de droits de l’Homme peuvent être controversées.

Dans la continuité de ce mouvement, la Commission européenne a annoncé un projet de directive en matière de droits de l’Homme pour le premier trimestre 2021. Cette directive s’appliquerait aux entreprises du fait de leurs activités en Europe et plus largement du fait qu’elles y ont leur siège, pour l’ensemble leurs activités ; le dispositif pourrait être assorti de mécanismes de responsabilité civile.