De nouveaux outils pour les investisseurs afin de préserver la biodiversité

Lors du One Planet Summit de 2021, la Caisse des Dépôts (CDC) a présenté différentes actions au travers desquelles elle s’engage pour la préservation de la biodiversité. Parmi celles-ci, un outil développé par sa filiale CDC Biodiversité1, le Global Biodiversity Score, permet de mesurer l’impact des portefeuilles d’investissement sur la biodiversité.

28 janv. 2021

Le 11 janvier dernier s’est tenu au Palais de l’Élysée le One Planet Summit, un sommet rassemblant acteurs publics comme privés autour de différentes problématiques environnementales et lancé en 2017 à l’initiative de la France, des Nations Unies et de la Banque Mondiale sur les changements climatiques. Cette année, le One Planet Summit était consacré à la biodiversité, en amont de la COP15 consacrée à ce sujet avec l’objectif “30x30” consistant à protéger 30% des surfaces terrestres et marines de la planète d’ici 2030.

C’est à l’occasion du One Planet Summit que la Caisse des Dépôts a annoncé une variété d’actions en faveur de la biodiversité, parmi lesquelles le dialogue avec les entreprises qu’elle a en portefeuille à propos de leurs stratégies de préservation de la biodiversité ainsi que la mise en place d’un suivi de celles-ci. Afin de prendre en compte le risque que fait porter l’appauvrissement de la biodiversité sur ses investissements, la Caisse des Dépôts a également prévu que la somme de 3 Mds€ de son plan de relance serait affectée à des projets de préservation de la biodiversité.

En outre, la CDC a annoncé avoir mis son outil Global Biodiversity Score en phase test afin de mesurer l’impact de son portefeuille sur la biodiversité d’ici à 2024. Dans un premier temps, l’outil analyse la contribution de l’entreprise aux pressions affectant la biodiversité, en utilisant les données relatives aux matières premières et aux services utilisés par l’entreprise. Ces pressions peuvent notamment être des pressions dites « terrestres », par exemple relatives à l’utilisation des sols et à la fragmentation des milieux naturels. Ensuite, l’impact de ces pressions sur la biodiversité est calculé afin d’obtenir le Global Biodiversity Score, qui a vocation à servir aux investisseurs.

Nathalie Lhayani, directrice de la politique durable de la CDC, souligne que l’obstacle principal est l’accès aux données des entreprises dont l’évaluation des critères varient selon le secteur considéré. L’initiative a été saluée par des acteurs privés tels que Jean-Pascal Tricoire, PDG de Schneider Electric.

Selon The Biodiversity Finance Initiative, la préservation de la biodiversité nécessiterait un financement compris entre 123 et 363 Mds€.

1Créé par CDC Biodiversité, le Club B4B+ est un groupe permettant d’expérimenter le Global Biodiversity Score. Au sein du groupe de travail « Finance » du B4B+, CNP Assurances, assureur du régime Préfon-Retraite, prend part aux travaux relatifs à l’empreinte des financements et des investissements.